Depuis peu, je me rends au cours de Bouddhisme au centre Kadampa Yéshé de ma ville. Un peu septique au début, je me suis vite rendue compte à quel point cet enseignement était bénéfique pour moi. J’ai toujours été en quête du sens de la vie, du pourquoi nous sommes ici et doucement j’ai des réponses à mes questions. Je m’y rends le vendredi soir afin de réaliser un travail sur moi même, de trouver la paix intérieure et d’être meilleure avec les autres.
Guèn Dragpa commence la séance en nous posant cette question « Arriverons nous à toujours être heureux si nous rejetons certaines personnes ? » Selon lui, il est important de s’ouvrir à chaque personne qui nous entoure même celles que nous n’apprécions pas. Pour être dans la « sagesse », nous devons aimer tous les êtres et nous sentir proches d’eux.
En aimant d’avantage les autres, nous serons plus heureux. Notre changement d’attitude se fera ressentir et les autres viendront plus facilement vers nous. Il explique que nous ne devons pas faire de différence car nous sommes tous égaux. Cette égalité vient du fait que personne ne veut souffrir dans la vie. C’est la peur de la souffrance qui nous réunie.
Guèn Dragpa fait une parenthèse sur la souffrance. Chaque jour, nous travaillons pour notre « bien » c’est à dire que nous souhaitons avoir des cognitions positives et nous sentir bien dans notre peau. En réalité, nous faisons tout pour éviter de penser à la souffrance et de souffrir alors que certains obstacles sont inévitables dans la vie tels que la maladie, le vieillissement et la mort. Dans notre société moderne, nous éprouvons beaucoup de difficultés à accepter ces souffrances et tentons de les tenir éloigné de nous comme si cela ne pouvait nous arriver « La maladie ? Ca ne m’arrivera jamais mais aux autres oui ! ».
A lutter contre ces souffrances, nous souffrons ! Nous essayons tellement d’être heureux en nous protégeant de la souffrance que nous souffrons. C’est très paradoxal. Nous ne sommes pas dans l’acceptation de la vie et de la mort. Nous sommes dans des apparences illusoires. Nous ne voulons pas comprendre comment le monde existe.
« Un problème existe seulement si je vois un problème ».
Guèn Dragpa est contre cette phrase culte « La vie est belle ». Selon lui, la vie peut être belle, si nous développons l’amour et la compassion. C’est à nous de la rendre chaque jour meilleure. Acceptons que la vie soit injuste et cruelle pour être en paix avec nous même et ne pas nous mentir.
Penser « positif » est un travail quotidien qui demande de l’entrainement. Nous devons arrêter de nous sentir victimes des circonstances de la vie et accepter que cela arrive. Nous connaissons ou allons tous connaitre la souffrance au cours de notre vie. Autant donc s’y préparer pour ne pas en vouloir à la Terre entière quand cela se produira.
Acceptons que nous pouvons mourir ce soir, pour profiter pleinement de notre journée.
Il admet que ce type de pensées est difficile et aux antipodes de la façon dont nous voulons voir le monde.
Il revient ensuite sur l’importance de la méditation permettant de réduire les distractions de notre esprit et de nous focaliser sur l’instant présent.
Nous avons tendance à dire que nous sommes dans une société où tout va trop vite, on nous n’avons plus le temps. D’après lui c’est faux. C’est nous-mêmes qui nous nous mettons la pression. Nous avons le choix de ralentir. Il faut en prendre conscience afin de savourer chaque instant et de réaliser des choses que nous aimons. Si nous devions mourrir dans une semaine, que ferions nous ? Ce seraient très probablement des petites choses de la vie quotidienne qui nous feraient plaisir et de profiter de sa famille et des gens que nous aimons.
Si je veux être heureux, je dois transformer MON esprit et non celui des autres. Quand moi je change, les autres changent.Â
Comment développer la compassion ? En se centrant sur la bonté des autres. Observer ce que les autres font de bien. Si nous n’avons pas d’amour pour les autres, nous n’arriverons pas à developper la compassion.
Guèn Dragpa fait la distinction entre l’Amour pur et l’Attachement.
- L’amour pur = Notre désir que quelqu’un d’autre trouve le bonheur et soit libre
- L’attachement = Que quelqu’un d’autre me rende heureux « J’ai besoin de toi pour être heureux ».
Nous avons plus tendance à être dans l’attachement que dans l’amour pur avec les autres. Nous confions trop souvent notre bonheur dans la main de quelqu’un d’autre. L’erreur est là ! Nous n’aimons pas assez les autres et nous attendons trop qu’eux nous aiment.
La compassion est le désir que l’autre soit libérer de sa souffrance. La compassion est en chaque être humain et elle ne peut être détruite à l’inverse de la colère, de l’ignorance, de l’attachement et de la souffrance. La compassion est la nature de Bouddha.
Conclusion de ce cours : Nous éliminerons les problèmes de notre vie en aimant les autres et en développant la compassion. Il n’y a pas de sentiment de tristesse dans la compassion étant donné que nous sommes dans l’acceptation de la souffrance. La souffrance fait partie de notre vie. Nous devons être impliqués dans la souffrance de l’autre en voulant qu’il s’en sorte. Nous croyons en la résolution du problème et en la recherche de solutions. Il faut ressentir la souffrance des autres sans en être perturbé intérieurement.
Nous devons créer notre propre révolution intérieure car nous sommes responsables de ce que nous créons dans la vie. Grace à l’amour et à la compassion nous créons du positif dans notre vie.
Si vous souhaitez plus d’info, rendez-vous sur la page Facebook du centre bouddhiste Kadampa Yéshé : Kadampa Yéshé
Photo prise en Thaïlande en 2012
Stellina
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